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Je suis un nouveau papa et c'est difficile. Dois-je consulter ?
Depuis la naissance de votre enfant, vous êtes fou de joie… et un peu dépassé par les événements. Vous doutez, n’êtes pas à l’aise… Vos sentiments sont-ils légitimes ? Comment reprendre confiance ? Devez-vous consulter un psy ?
Avant toute chose, une question : vous mettez-vous la pression ?
La place du père a beaucoup changé en seulement un siècle. Adieu le pater familias, bienvenu au père présent et investi !
C’est une petite révolution qui s’est opérée dans les familles dès les années 1970, comme l’écrivent les psychologues Jean Le Camus et Monique Eizenberg dans leur livre « Le père et la nouvelle paternité » (Odile Jacob) : "Les hommes -certains d’entre eux en tous cas- ont commencé à prendre conscience de leur "moi nourricier" et ont, de plus en plus fréquemment, accepté l’idée qu’il n’y avait aucune honte, aucun abaissement, aucun renoncement à leur masculinité dans le fait qu’ils se prêtent au partage des tâches domestiques et notamment dans le fait qu’ils prennent en charge une partie plus ou moins importante du nursing, ou comme on préfère dire alors du caregiving".
Vous voilà investi d’une sacrée mission !
Des repères bouleversés par l’arrivée du bébé
Rassurez-vous : il est parfaitement normal de perdre un peu ses repères à l’arrivée d’un enfant.
Pendant neuf mois, vous avez probablement rêvé du meilleur à venir, imaginé que tout irait bien, pensé que vous étiez parfaitement à la hauteur.
Aujourd’hui, la vie vous rattrape et ne correspond pas tout à fait à celle que vous aviez en tête. Freud, le père de la psychanalyse, parlait de deux principes : celui du plaisir, que l’on fantasme parfois et celui de la réalité, à laquelle on se voit confronté.
Et qui n’est pas facile à intégrer sans un sentiment de frustration, voire de déception. Ce n’est pas que vous n’êtes pas à la hauteur, c’est qu’il vous faut désormais apprivoiser le réel, apprendre à faire avec celui que vous êtes en train de devenir.
Et tout cela prend un peu de temps. Un conseil : sortez du fantasme, accueillez vos émotions et laissez-vous le temps de vous habituer à cette nouvelle vie.
De nouvelles responsabilités à apprivoiser
Si vous trouvez la paternité difficile, c’est aussi parce que… elle l’est. Du moins, elle ne ressemble pas à ce long fleuve tranquille qui était peut-être votre existence jusqu’ici.
Vous êtes désormais à la tête d’une tribu avec un nombre incalculable de responsabilités.
C’est vertigineux ! Mais de fait, l’arrivée d’un enfant est un grand chamboulement. « Il n’est pas outrageant de dire que l’accès à la parentalité représente une situation de traumatisme ordinaire », préviennent les psychologues. C’est toute votre vie qu’il vous faut réorganiser et repenser en tenant compte de la présence de votre enfant : votre rythme, vos priorités, mais aussi votre place dans le monde, votre avenir.
C’est une période d’ajustements qu’il n’est jamais évident de traverser en toute sérénité.
Pour avancer, essayez de vous interroger sur ce qui vous fait du bien, ce qui vous donne de l’énergie et prenez le temps de vous occuper de vous, comme de votre couple.
Vous êtes un père, certes, mais aussi un homme, un être humain.
Quand la paternité réactive des blessures anciennes
Autre élément qui participe au déséquilibre actuel : le probable réveil de blessures du passé.
La naissance de votre enfant vous renvoie quelques années en arrière. Elle fait écho à votre histoire, elle réactive des émotions qui ont peut-être été enfouies, et se fait soudain le miroir des blessures de votre propre enfance qui n’ont pas été cicatrisées.
Toute situation qui ressemble, de près ou de loin, à des situations vécues ou perçues comme douloureuses, réveille la douleur. Le problème est que vous vous trouvez en conflit : vous êtes traversé par la peine, la colère ou la peur, mais, dans un mouvement contraire, vous mettez un point d’honneur à en épargner votre enfant.
Comme beaucoup de parents, vous voulez "réussir" votre rôle d’éducateur, là où d’autres ont échoué, et êtes terriblement inquiet de tout rater.
Mais restez vous-même !Soyez fidèle à vos valeurs, vos désirs, vos besoins, plutôt que de vouloir jouer le contre-modèle ou correspondre au modèle actuellement porté aux nues.
Trouver sa place de « coparent »
Peut-être aussi vous sentez-vous en-dessous de tout. En tous cas, moins capable que ces autres à qui tout réussi, et notamment la mère de votre enfant qui, elle, semble parfaite, mue par son instinct maternel.
Que nenni !
D’abord, cet instinct relève d’un mythe. Et surtout, il y a de la place pour deux. « Il est vraisemblable que certains pères ont voulu trop en faire et qu’ils ont vécu le coparentage comme une compétition plutôt que comme une coopération » préviennent les psychologues. C’est un écueil dont il faut sortir. Vous n’êtes pas une « maman bis ». Votre rôle est ailleurs. Claude Halmos précise dans Psychologies Magazine, que « chaque père (et chaque mère) est un être singulier qui va inventer avec chacun de ses enfants, sa façon d’être père. Ce que l’on peut avancer comme "loi générale" ne peut donc être fondée que sur les besoins de l’enfant : besoin d’autorité, par exemple, de protection, etc. »
Devenir père pas à pas
Ainsi, si vous êtes perdu parce que vous ne savez pas quoi faire… faites-le !
Des essais, des erreurs, peu importe, mais engagez-vous dans l’action. "La relation entre un père et son enfant est entièrement à construire", estime Gilles Vaquier de Labaume, fondateur de l’Atelier du Futur Papa. Vous aurez donc à agir, à multiplier les interactions pour créer ce lien d’attachement et devenir, aux yeux de votre bébé, cette figure paternelle si importante.
La bonne idée est en effet d’agir à partir des besoins de l’enfant : ses besoins de soins (alimentation, change…), de réconfort (apaiser les pleurs, favoriser le sommeil), de communication (paroles, gestes, regards), de maternage (présence, portage, massages), d’éveil (jeux, comptines, musique), et bien sûr, d’amour !
Un amour qualifié d’inconditionnel par la célèbre pédiatre Françoise Dolto dès les années 1950. Un amour sans réserve, non sujet à de quelconques conditions, que votre bébé soit sage ou qu’il vous rende fier.
Et si les difficultés persistent
Cependant, si, malgré le temps et avec le recul, vous ne vous sentez pas mieux, il est important de ne pas laisser le lien qui vous unit à votre bébé se détériorer.
Sachez qu’il existe des groupes de parole et des ateliers dédiés à la paternité. Un dernier mot concernant la dépression du post-partum : elle n’est, pas plus que l’instinct, réservée aux mères.
Il est important de vous faire aider si vous êtes épuisé ou si plus rien n’a de sens à vos yeux pour éviter de projeter vos angoisses sur votre bébé.
Si vous perdez pied, si vous perdez le sourire, alors rapprochez-vous d’un psy et commencez une thérapie pour mieux comprendre ce qui se joue en vous.
" Devenir père ou devenir mère produit une désorganisation psychique qui nécessite une réorganisation avec ses enjeux narcissiques" disent Jean Le Camus et Monique Eizenberg.
La relation thérapeutique peut vous aider à guérir du passé. Pour vous construire un bel avenir en famille.
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