
Toutes les informations et bonnes pratiques pour mieux vous orienter en matière de santé !
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"Oui", répond très clairement le pédopsychiatre Patrick Ben Soussan. Même s’il est difficile pour les parents, parfois même pour les professionnels de santé, de le reconnaître.
" Nous avons une représentation socio-culturelle idéale du nouveau-né : celui-ci devrait être exempt de toute difficulté, épargné par tout aléa."
Le bébé, c’est l’image de la pureté, de l’innocence. L’idée selon laquelle toute réaction dysfonctionnelle serait à imputer au parent, qualifié dès lors de « mauvais », est largement répandue.
Tout comme l’est une forme de déni. Peut-être vous dites-vous, ou vous entendez-vous répondre quand vous exprimez des difficultés : "Il ne faut pas s’inquiéter, ça va passer, il faut attendre, tout ira mieux". "En tant qu’adultes, nous sommes extrêmement tolérants et patients face à la manifestation de troubles du sommeil, par exemple, de l’alimentation ou du comportement" observe le pédopsychiatre.
Une bienveillance aujourd’hui largement louée par l’éducation dite positive que certains s’efforcent de suivre à la lettre… Alors, ils serrent les dents ou refusent de considérer les problèmes.
Pourtant, il peut y en avoir. Lesquels ?
"On a tendance à plaquer les difficultés psychiques des adultes sur les enfants, regrette Patrick Ben Soussan. Or, l'examen des troubles du tout-petit est très différent : ce n’est pas seulement la problématique individuelle qui sera observée mais aussi les interactions du bébé avec son environnement."
Ses proches et ses parents en premier lieu, bien évidemment, mais aussi les éléments qui l’entourent : ses réactions vis-à-vis du bruit, ou sa façon de tenir un objet.
"Ainsi, on ne parlera pas de troubles anxieux ou dépressifs, poursuit-il, mais plutôt de troubles de l’attachement, quand le lien avec la figure d’attachement, très souvent le parent, se construit mal ; ou de troubles de la régulation, comme l’indique "Zero to three", la première classification diagnostique publiée en 1994 sur le sujet aux Etats-Unis".
Ce document précise que lesdits troubles "sont caractérisés par les difficultés du bébé ou du jeune enfant à réguler ses comportements et ses processus physiologiques sensoriels, d’attention, moteurs ou émotionnels et à maintenir un état de calme, de vigilance ou un état émotionnel positif".
Tout symptôme, qu’il soit affectif ou comportemental, doit donc être pris au sérieux. "Deux caractéristiques sont importantes, selon Patrick Ben Soussan : l’intensité des difficultés et leur fréquence. Lorsque le parent se sent dépassé, épuisé, très affecté par les manifestations de mal-être de son bébé, et/ou quand celles-ci durent dans le temps, il est important de consulter."
Un bébé inconsolable, qui ne dort que lorsqu’il tombe d’épuisement, un tout-petit hypersensible à la lumière ou peu attentif à son environnement, plus tard un enfant qui ne parle pas, ou qui ne s’exprime qu’avec violence sont autant de motifs de consultation.
N’attendez pas que la situation s’aggrave, ne vous isolez pas et parlez-en à votre pédiatre, qui saura vous conseiller la meilleure prise en charge thérapeutique.
Et n’hésitez pas vous-même à vous faire accompagner. Evidemment, vous vous dites que votre rôle est de tout supporter pour protéger ce petit être que vous avez mis au monde. Mais le plus important est de l’accompagner lui, tel qu’il est, dans ce monde, avec ses talents et ses fragilités.
Ce n’est pas être un mauvais parent que d’avouer votre impuissance, votre besoin de soutien. Ce serait même le contraire.
L’enfant n’a pas besoin d’un parent parfait mais d’un parent en forme, « suffisamment bon » pour reprendre la formule du pédopsychiatre Donald Winnicott, stable et fiable.
Si vous êtes rongé par l’angoisse, si vous sentez régulièrement monter la colère ou si vous êtes si fatigué que la vie ne semble plus avoir de sens, il est impératif d’engager ce travail qui vous permettra de retrouver vos ressources. La santé mentale est un bien précieux, dès les premières années de la vie. Et tout au long de celle-ci.
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