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Thyroïde : quels sont les aliments interdits ?

Vous ressentez un ensemble de dérèglements physiologiques et/ou psychologiques ? Votre glande thyroïde en est peut-être à l’origine.Explications et focus sur les aliments à éviter du moins à limiter.

 

Au sommaire : 

 

Symptômes

Causes

Traitements

Les aliments interdits

 

Thyroide_les_aliments_interdits

Glande en forme de papillon, la thyroïde est située à l’avant du cou. Habituellement, elle n’est pas palpable. Elle fabrique deux types d’hormones – la T3 et la T4 – qui tout à la fois régulent le métabolisme des cellules de notre corps ; contrôlent l’énergie musculaire, l’humeur et la température du corps ; augmentent le rythme cardiaque, ou encore, agissent dans l’utilisation et la transformation des glucides, lipides et protides. La thyroïde sécrète également la calcitonine qui intervient dans le métabolisme du calcium.

La production de ces hormones est régie par la thyréostimuline (TSH, “thyroid-stimulating hormone”), produite par l'hypophyse, glande située dans le cerveau, et nécessite un apport en iode.

La maladie thyroïdienne est un trouble endocrinien très courant, en particulier chez les femmes. L’hypothyroïdie est le trouble le plus fréquent de la thyroïde, surtout après 65 ans. Elle est due à un manque d’activité de la glande, dite alors “sous-active”. A contrario, l’hyperthyroïdie est due à une hyperactivité de la glande, engendrant, dans ce cas, une production excessive d’hormones thyroïdiennes.

 

Symptômes

Symptômes de l'hypothyroïdie

L’hypothyroïdie est responsable de dérèglements physiologiques et psychologiques divers, et se traduit par un ralentissement métabolique général. Ses symptômes les plus évocateurs sont :

  • une fatigue plus ou moins intense, à la fois physique et intellectuelle, et associée à une somnolence diurne
  • une prise de poids en dépit d’une perte d’appétit
  • une frilosité en rapport avec une baisse de la température du corps
  • des difficultés de concentration et une perte de mémoire
  • un rythme du cœur plus lent ou une insuffisance cardiaque
  • une constipation
  • des règles irrégulières et une perte de libido
  • des crampes, des douleurs musculaires

À noter si les symptômes sont multiples et peu marqués en début de trouble, ils ont tendance à s’accentuer au fil de la maladie. Et des anomalies de la peau (pâle, sèche et qui pèle), des cheveux (cassants, secs), des poils (raréfaction) et des muqueuses (gonflement des paupières surtout au réveil, enflement de la face dorsale des mains et des pieds) s’observent alors.

Symptômes de hyperthyroïdie

Les symptômes de l’hyperthyroïdie sont multiples et varient selon les individus. Les plus fréquemment décrits sont :

  • une perte de poids souvent rapide (en quelques semaines), importante (plusieurs kilos), avec un appétit maintenu
  • des selles fréquentes
  • une mauvaise tolérance à la chaleur avec une hypersudation et une soif importante
  • des palpitations cardiaques, des douleurs dans la poitrine, un pouls rapide et parfois irrégulier et un essoufflement
  • des insomnies, de la fatigue, des troubles de l’humeur, parfois une dépression
  • des tremblements fins au niveau des mains
  • des règles irrégulières voire absentes
  • une saillie anormale des yeux à l’extérieur des orbites.

À noter : plus la maladie est traitée tardivement, plus ces symptômes sont marqués. 

Si vous présentez ces symptômes, il est recommandé de consulter un professionnel. Vous pouvez également utiliser notre outil d'analyse de symptômes pour obtenir une première idée de la cause des symptômes ressentis, avec plusieurs diagnostics possibles, classés du plus fréquent au plus rare.

 

Causes de l'hypothyroïdie et de l’hyperthyroïdie

 

Les dysthyroïdies ont des origines diverses. Hormis la carence en iode (observable surtout dans les pays à faible niveau économique), les causes principales d’hypothyroïdie sont les maladies auto-immunes (thyroïdite de Hashimoto, thyroïdites atrophique et du post-partum) et celles dues à des médicaments ou à un acte médical (thryroïdectomie, iode radioactif, radiothérapie…). Pour l’hyperthyroïdie, il s’agit de la maladie de Basedow, du goitre multi-nodulaire toxique, de l’adénome toxique, ainsi que de la grossesse (pendant et après) chez la femme.

 

Traitements 

 

Si vous souffrez d'un déséquilibre hormonal passager ou chronique, votre médecin traitant vous orientera vers un endocrinologue. C’est en effet le médecin spécialiste des pathologies hormonales, dont les plus fréquentes sont d’ailleurs celles de la thyroïde.

Traitements de l'hypothyroïdie

En cas d’hypothyroïdie avérée, on vous prescrira la prise à vie d’un traitement par hormones thyroïdiennes de substitution (hormone thyroïdienne de synthèse : la lévothyroxine). Ce médicament est à prendre par voie orale, une fois par jour, le matin à jeun, au moins 20 à 30 minutes avant le petit déjeuner et à horaires réguliers. À noter : une surveillance clinique et biologique périodique est nécessaire (pour adapter la dose d’hormones prescrites) et déterminante dans le suivi du traitement afin de s’assurer de l’observance de la prescription et de l’équilibre thyroïdien.

Traitements de l’hyperthyroïdie

En cas d’hyperthyroïdie avérée, plusieurs traitements sont disponibles, leur choix dépendant notamment de la cause de la maladie. - Les médicaments antithyroïdiens de synthèse (thiamazole ou carbimazole, voire propylthiouracile en cas d’allergie à l’un des deux médicaments ou au cours du premier trimestre de grossesse) qui réduisent la production d’hormones par la thyroïde. Ils permettent d’obtenir des valeurs normales en trois à huit semaines. Un traitement d’entretien doit ensuite être poursuivi pendant plusieurs mois (douze à dix-huit). À noter : ces médicaments peuvent générer des effets secondaires : allergie cutanée, retentissement hépatique, baisse du taux sanguin des globules blancs, surtout réaction immuno-allergique brutale avec chute des globules blancs (souvent en début de traitement).

  • Le traitement par l’iode radioactif (irathérapie) permet de détruire de façon permanente une partie des cellules de la thyroïde, de sorte que la glande produise moins d’hormones. Réalisé en service hospitalier de médecine nucléaire, ce traitement n’est efficace qu’après un à deux mois, parfois après plus de temps. Souvent, l’irathérapie a un effet plus fort que celui recherché, provoquant alors un état permanent d’hypothyroïdie qui devra être traitée par un traitement thyroïdien de substitution. A contrario le traitement peut être insuffisant pour corriger l'hyperthyroïdie et une deuxième dose d'iode radio-actif est nécessaire. Ce traitement est-contre-indiqué en cas de grossesse.
  • Le traitement chirurgical, enfin, consiste à enlever la thyroïde de façon partielle (lobectomie thyroïdienne) ou totale (thyroïdectomie totale). Il s’agit d’une opération courante, habituellement réalisée sous anesthésie générale et de courte durée (une à deux heures). Lors de l’intervention, le patient est allongé sur le dos, avec la tête en légère extension. L’hospitalisation en l’absence de complications varie de 24 heures (ablation partielle) à trois à cinq jours (ablation totale). La chirurgie thyroïdienne n’épargne pas pour autant le patient de la prise quotidienne et à vie d’un traitement médicamenteux substitutif (même en cas d’ablation partielle de la thyroïde si la sécrétion résiduelle est insuffisante).
  • De façon exceptionnelle, des complications postopératoires peuvent survenir (hématome, hémorragie locale, infection du site opératoire, gêne respiratoire). D’autres troubles, le plus souvent transitoires, sont également possibles tels un gonflement de la zone opérée, une gêne lors de la déglutition, des troubles de la voix (laquelle devient rauque, cassée ou éteinte), des douleurs cervicales ou encore des crampes ou fourmillements dans les mains ou les pieds dus à une chute du taux de calcium dans le sang.

À noter certains médicaments ont comme effets secondaires de réduire l’activité de la thyroïde tel le lithium dans le traitement du trouble bipolaire, l’interféron dans celui de l’hépatite B chronique ou les traitements iodés (amiodarone, médicament très riche en iode, prescrite dans certains troubles du rythme cardiaque). A contrario, ils peuvent également la stimuler, tel encore l’amiodarone ou le traitement substitutif par hormones thryroïdiennes, chez des patients traités pour une pathologie de la thryroïde. 

Pour trouver un endocrinologue ou un spécialiste de la thyroïde près de chez vous, utilisez notre service de géolocalisation des professionnels de la santé. Il vous permettra de trouver rapidement des experts qualifiés dans votre région.

 

Des aliments interdits en cas d'hypothyroïdie et d’hyperthyroïdie

Hypothyroïdie,  aliments interdits :

En cas d’hypothyroïdie, ce sont les aliments goitrogènes, c’est-à-dire pouvant entraîner la formation d’un goitre, qu’il convient d’éviter. Soit, entre autres, les légumes crucifères (chou, choux de Bruxelles, chou-fleur, brocolis, radis, navets, raifort…), la patate douce, le manioc, les pousses de bambou, le soja et produits dérivés. À l’inverse d’autres sont à privilégier, tels les algues et les fruits de mer, les graines (de lin, pavot, sésame), les aliments riches en sélénium (poissons – notamment lotte, thon, cabillaud –, œufs, abats, les noix du Brésil) et en zinc (huîtres, foie…).

Hyperthyroïdie, aliments interdits : 

En cas d’hyperthyroïdie, un régime alimentaire adapté peut aider à la prise en charge et limiter les risques de complications. Certains aliments sont ainsi à éviter ou du moins à limiter. Tout d’abord ceux riches en iode (poissons marins, fruits de mer, crustacés, algues…). Puis le soja et ses dérivés (laits de soja, sauce soja, tofu, etc.) car ils semblent interférer avec les traitements de l’hyperthyroïdie, de même que les aliments ou boissons excitantes (café, thé…). Enfin, après une chirurgie de la thyroïde, vous pouvez reprendre, dès le lendemain de l’intervention, une alimentation normale. Un régime alimentaire particulier n’a pas lieu d’être.

Toutefois, si vous prenez des hormones thyroïdiennes de synthèse, il est possible que vous soyez sujet à un léger déséquilibre hormonal dans les deux à trois mois suivant l’ablation de la glande. Dans ce cas, il vous est conseillé, durant ce laps de temps, d’avoir une alimentation saine. Une fois vos dosages hormonaux équilibrés, vous pourrez alors revenir à votre régime alimentaire habituel. Par ailleurs, tant que votre cou est raide et douloureux, il peut être indiqué de consommer des aliments mous, faciles à mâcher et à avaler. Mangez lentement et buvez abondamment pendant et après les repas pour ramollir les aliments et éviter les obstructions.

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