
Toutes les informations et bonnes pratiques pour mieux vous orienter en matière de santé !
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Au sommaire :
Glande en forme de papillon, la thyroïde est située à l’avant du cou. Habituellement, elle n’est pas palpable. Elle fabrique deux types d’hormones – la T3 et la T4 – qui tout à la fois régulent le métabolisme des cellules de notre corps ; contrôlent l’énergie musculaire, l’humeur et la température du corps ; augmentent le rythme cardiaque, ou encore, agissent dans l’utilisation et la transformation des glucides, lipides et protides. La thyroïde sécrète également la calcitonine qui intervient dans le métabolisme du calcium.
La production de ces hormones est régie par la thyréostimuline (TSH, “thyroid-stimulating hormone”), produite par l'hypophyse, glande située dans le cerveau, et nécessite un apport en iode.
La maladie thyroïdienne est un trouble endocrinien très courant, en particulier chez les femmes. L’hypothyroïdie est le trouble le plus fréquent de la thyroïde, surtout après 65 ans. Elle est due à un manque d’activité de la glande, dite alors “sous-active”. A contrario, l’hyperthyroïdie est due à une hyperactivité de la glande, engendrant, dans ce cas, une production excessive d’hormones thyroïdiennes.
L’hypothyroïdie est responsable de dérèglements physiologiques et psychologiques divers, et se traduit par un ralentissement métabolique général. Ses symptômes les plus évocateurs sont :
À noter si les symptômes sont multiples et peu marqués en début de trouble, ils ont tendance à s’accentuer au fil de la maladie. Et des anomalies de la peau (pâle, sèche et qui pèle), des cheveux (cassants, secs), des poils (raréfaction) et des muqueuses (gonflement des paupières surtout au réveil, enflement de la face dorsale des mains et des pieds) s’observent alors.
Les symptômes de l’hyperthyroïdie sont multiples et varient selon les individus. Les plus fréquemment décrits sont :
À noter : plus la maladie est traitée tardivement, plus ces symptômes sont marqués.
Si vous présentez ces symptômes, il est recommandé de consulter un professionnel. Vous pouvez également utiliser notre outil d'analyse de symptômes pour obtenir une première idée de la cause des symptômes ressentis, avec plusieurs diagnostics possibles, classés du plus fréquent au plus rare.
Les dysthyroïdies ont des origines diverses. Hormis la carence en iode (observable surtout dans les pays à faible niveau économique), les causes principales d’hypothyroïdie sont les maladies auto-immunes (thyroïdite de Hashimoto, thyroïdites atrophique et du post-partum) et celles dues à des médicaments ou à un acte médical (thryroïdectomie, iode radioactif, radiothérapie…). Pour l’hyperthyroïdie, il s’agit de la maladie de Basedow, du goitre multi-nodulaire toxique, de l’adénome toxique, ainsi que de la grossesse (pendant et après) chez la femme.
Si vous souffrez d'un déséquilibre hormonal passager ou chronique, votre médecin traitant vous orientera vers un endocrinologue. C’est en effet le médecin spécialiste des pathologies hormonales, dont les plus fréquentes sont d’ailleurs celles de la thyroïde.
En cas d’hypothyroïdie avérée, on vous prescrira la prise à vie d’un traitement par hormones thyroïdiennes de substitution (hormone thyroïdienne de synthèse : la lévothyroxine). Ce médicament est à prendre par voie orale, une fois par jour, le matin à jeun, au moins 20 à 30 minutes avant le petit déjeuner et à horaires réguliers. À noter : une surveillance clinique et biologique périodique est nécessaire (pour adapter la dose d’hormones prescrites) et déterminante dans le suivi du traitement afin de s’assurer de l’observance de la prescription et de l’équilibre thyroïdien.
En cas d’hyperthyroïdie avérée, plusieurs traitements sont disponibles, leur choix dépendant notamment de la cause de la maladie. - Les médicaments antithyroïdiens de synthèse (thiamazole ou carbimazole, voire propylthiouracile en cas d’allergie à l’un des deux médicaments ou au cours du premier trimestre de grossesse) qui réduisent la production d’hormones par la thyroïde. Ils permettent d’obtenir des valeurs normales en trois à huit semaines. Un traitement d’entretien doit ensuite être poursuivi pendant plusieurs mois (douze à dix-huit). À noter : ces médicaments peuvent générer des effets secondaires : allergie cutanée, retentissement hépatique, baisse du taux sanguin des globules blancs, surtout réaction immuno-allergique brutale avec chute des globules blancs (souvent en début de traitement).
À noter certains médicaments ont comme effets secondaires de réduire l’activité de la thyroïde tel le lithium dans le traitement du trouble bipolaire, l’interféron dans celui de l’hépatite B chronique ou les traitements iodés (amiodarone, médicament très riche en iode, prescrite dans certains troubles du rythme cardiaque). A contrario, ils peuvent également la stimuler, tel encore l’amiodarone ou le traitement substitutif par hormones thryroïdiennes, chez des patients traités pour une pathologie de la thryroïde.
Pour trouver un endocrinologue ou un spécialiste de la thyroïde près de chez vous, utilisez notre service de géolocalisation des professionnels de la santé. Il vous permettra de trouver rapidement des experts qualifiés dans votre région.
En cas d’hypothyroïdie, ce sont les aliments goitrogènes, c’est-à-dire pouvant entraîner la formation d’un goitre, qu’il convient d’éviter. Soit, entre autres, les légumes crucifères (chou, choux de Bruxelles, chou-fleur, brocolis, radis, navets, raifort…), la patate douce, le manioc, les pousses de bambou, le soja et produits dérivés. À l’inverse d’autres sont à privilégier, tels les algues et les fruits de mer, les graines (de lin, pavot, sésame), les aliments riches en sélénium (poissons – notamment lotte, thon, cabillaud –, œufs, abats, les noix du Brésil) et en zinc (huîtres, foie…).
En cas d’hyperthyroïdie, un régime alimentaire adapté peut aider à la prise en charge et limiter les risques de complications. Certains aliments sont ainsi à éviter ou du moins à limiter. Tout d’abord ceux riches en iode (poissons marins, fruits de mer, crustacés, algues…). Puis le soja et ses dérivés (laits de soja, sauce soja, tofu, etc.) car ils semblent interférer avec les traitements de l’hyperthyroïdie, de même que les aliments ou boissons excitantes (café, thé…). Enfin, après une chirurgie de la thyroïde, vous pouvez reprendre, dès le lendemain de l’intervention, une alimentation normale. Un régime alimentaire particulier n’a pas lieu d’être.
Toutefois, si vous prenez des hormones thyroïdiennes de synthèse, il est possible que vous soyez sujet à un léger déséquilibre hormonal dans les deux à trois mois suivant l’ablation de la glande. Dans ce cas, il vous est conseillé, durant ce laps de temps, d’avoir une alimentation saine. Une fois vos dosages hormonaux équilibrés, vous pourrez alors revenir à votre régime alimentaire habituel. Par ailleurs, tant que votre cou est raide et douloureux, il peut être indiqué de consommer des aliments mous, faciles à mâcher et à avaler. Mangez lentement et buvez abondamment pendant et après les repas pour ramollir les aliments et éviter les obstructions.