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Je souffre d’une phobie, d’un TOC ou d’un trouble du comportement alimentaire. Vais-je le transmettre à mes enfants ?
La vie avec un trouble psychique n’est pas un long fleuve tranquille, tant ses répercussions fragilisent au quotidien notre moral bien sûr, mais aussi notre organisme. La maladie bouleverse également notre vie sociale, relationnelle et affective puisqu’elle a des conséquences sur notre entourage. Ceux et celles que l’on aime, que l’on fréquente ou avec lesquels on vit se sentent souvent impuissants, parfois contrariés, frustrés ou agacés. D’où notre malaise à partager un tel fardeau. Et celui-ci redouble lorsque nous pensons à nos enfants.
Comment les protéger de nos angoisses, leur donner des repères pour qu’eux-mêmes trouvent l’équilibre, développent suffisamment de confiance en soi et d’estime de soi ? Notre maladie va-t-elle les fragiliser ? Rapidement, une autre question nous taraude : vont-ils souffrir de notre mal ? Une telle hypothèse nous plonge dans le désarroi.
Des troubles bien identifiés
Avant d’aller plus loin, un petit rappel s’impose. Les phobies font partie des troubles anxieux, une catégorie dans laquelle on trouve aussi le trouble d’anxiété généralisée (TAG), le trouble panique avec ou sans agoraphobie, et le trouble d’anxiété sociale. Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), les symptômes de ces différentes pathologies sont « une anxiété excessive, un sentiment de peur, des inquiétudes et des comportements d’évitement. » Ainsi, la phobie est une crainte qui échappe au raisonnement : nous évaluons mal le danger auquel nous sommes confrontés ou que nous anticipons, celui que semble représenter un animal, un chien par exemple, ou une situation, comme l’enfermement dans un ascenseur.
Les Troubles Obsessionnels et Compulsifs
Les Troubles Obsessionnels et Compulsifs (TOC) ont longtemps été associés aux troubles anxieux précités mais font désormais l’objet de leur propre classification dans la dernière version du DSM. D’après l’Inserm, un TOC « se caractérise par la présence d’obsessions et/ou de compulsions. Les personnes qui en souffrent peuvent être envahies par des pensées récurrentes et angoissantes, centrées par exemple sur la propreté, l’ordre, la symétrie, la peur de faire une erreur… ». À la suite de ces obsessions viennent les compulsions, censéesmettre à distance le péril. Alors, on lave, on compte, on vérifie ou on classe.
Les troubles du comportement alimentaire
Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie, une forme de boulimie sans comportements compensatoires. La première se manifeste « par une restriction des apports alimentaires durant plusieurs mois, voire plusieurs années, conduisant à une perte importante de poids associée à un certain "plaisir de maigrir" et une peur intense de prendre du poids » rappelle le site de l’assurance maladie. La boulimie, elle, est induite par « des prises compulsives de quantités importantes de nourriture suivies de comportements compensatoires (vomissements, prise de laxatifs, jeûne ou exercice physique excessif...) » Ces derniers sont absents dans l’hyperphagie boulimique.
Une vulnérabilité multifactorielle
Ces différents troubles ont des origines diverses que les spécialistes connaissent mieux désormais. Les facteurs de risque pour un enfant, et au-delà pour tout individu, sont à la fois biologiques, psychologiques, développementaux et environnementaux, donc familiaux et socioculturels. Ainsi, une phobie peut, par exemple, se développer à la suite d’un événement vécu traumatisant ou douloureux (une mauvaise expérience avec un labrador ou une panne d’ascenseur), une forme de prédisposition biologique à l’anxiété (venue se fixer sur les chiens ou la sensation d’enfermement) ou encore être issue de l’éducation (une peur involontairement transmise par des parents, eux-mêmes très angoissés).
Sur le plan génétique, il n’y a pas de gène responsable en tant que tel d’un TOC, d’une phobie ou d’un TCA, qui pourrait se transmettre d’un adulte à sa descendance, même si les chercheurs travaillent encore sur le sujet. Si ces troubles psychiques peuvent avoir une composante héréditaire, c’est parce que l’ambiance qui règne à la maison influe sur le développement de l’enfant. Un père ou une mère fâchée avec la nourriture transmet à son insu un message de méfiance : sa façon particulière de s’alimenter est enregistrée par l’enfant, qui se développe en miroir, en imitant ses parents. Il en ira de même avec les TOC : se laver sans cesse les mains ou procéder à de multiples vérifications peut devenir un réflexe familial. « Certaines familles concentrent plusieurs membres atteints de troubles anxieux, ce qui suggèrent une prédisposition familiale multigénique. Toutefois, ce facteur est probablement associé à des habitudes familiales qui favorisent un «apprentissage social de la peur » précise l’Inserm.
Vigilance et prise en charge
Rien n’est pourtant écrit dans le marbre. Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’impact de ces différents facteurs varie d’un enfant à l’autre, en fonction de sa propre personnalité et de son tempérament. Mais surtout en fonction de son vécu. Voilà pourquoi, pour éviter de lui transmettre des comportements problématiques, il est important de reconnaître notre maladie comme telle, et d’être attentif à son impact. Faire comme si de rien n’était ou vouloir la cacher n’est pas une bonne idée. Mieux vaut expliquer à notre enfant, avec des mots adaptés à son âge, ce qui se passe en nous, pour nous. Et dont il n’est pas responsable.
Il nous incombe aussi d’être particulièrement attentif à son bien-être et son équilibre psychique, notamment lors d’épisodes plus délicats, comme ceux dits de transition qui sont souvent particulièrement anxiogènes. Tout ce qui représente une rupture est à surveiller : l’entrée à la crèche, à l’école, et plus tard au collège, mais aussi un déménagement ou l’arrivée d’un petit dernier. L’adolescence est également une période où les repères de sécurité vacillent et le sentiment d’identité se construit. Des troubles psychiques peuvent alors commencer à se manifester.
Le pouvoir des TCC
Surtout, c’est notre propre difficulté qu’il convient de prendre en charge en demandant de l’aide. En fonction du type de troubles ressentis, de son intensité et de sa fréquence, bien des pistes peuvent être envisagées pour améliorer notre santé psychique. Concernant les TOC et la phobie, les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC) sont particulièrement efficaces puisqu’elles permettent au patient de mieux gérer ses angoisses, en travaillant sur ses pensées toxiques et ses émotions douloureuses. En cas de TCA, « le traitement repose sur une prise en charge pluridisciplinaire, précise la Fédération Française Anorexie Boulimie. Autour du psychiatre référent, se déploie toute une offre de soins : séances de thérapie, mais aussi de relaxation, ateliers d’expression corporelle ou artistique, consultations avec un.e nutritionniste, groupe de parole… ». Reconnaître notre fragilité, pouvoir l’expliquer à l’enfant et en prendre soin avec un professionnel de santé, permettront aux petits comme aux grands d’apprendre à composer avec. Et d’avancer dans la vie sereinement.
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