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Questions à THOMAS LAURENCEAU, président du comité de mission de Santéclair

Dans la continuité de son engagement historique pour l’accès aux soins, Santéclair a intégré une raison d’être à ses statuts fin 2021, conformément à la loi PACTE. Cette démarche a mené l'entreprise à devenir, à l'été 2023, la première plateforme de services santé à acquérir officiellement le statut d’entreprise à mission. 

Thomas Laurenceau, président du comité de mission de Santéclair et expert reconnu dans la défense des droits des consommateurs et des patients partage au travers de cet interview ses motivations pour rejoindre le comité, soulignant l'importance de l'accès équitable aux soins, tout en abordant les enjeux de transparence et de responsabilité sociétale dans ce secteur. 

Thomas Laurenceau

Qu’est-ce qui a retenu votre intérêt pour rejoindre le comité de mission de Santéclair et accepter d’en être désigné président ? 

Dénoncer les injustices et les dysfonctionnements du système, c’est utile et nécessaire – et c’est dans ma culture de journaliste et de militant associatif. Mais chacun peut aussi essayer d’agir pour faire bouger les lignes. Avec le temps, j’ai compris que les entreprises pouvaient être un puissant levier du changement. Une entreprise comme Santéclair, qui permet à chacun de mieux s’informer, de mieux s’orienter, de mieux choisir et, au final, de mieux prendre sa santé en main, est utile non seulement à l’usager, mais à l’ensemble du système de santé. C’est cette double utilité qui m’intéresse.

 

En tant qu’expert dans la défense des consommateurs et militant engagé au sein d’associations de patients, comment percevez-vous la mission à laquelle s’est engagé Santéclair ? 

Depuis plus de 30 ans, je me bats pour l’accès aux soins, au sens large : accès physique aux professionnels de santé, accès financier sans sacrifier la qualité, accès à l’information… Je connais Santéclair depuis longtemps, nous avons travaillé sur des dossiers communs lorsque j’étais rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs, et j’ai pu mesurer la sincérité de son engagement en la matière. Le combat pour un meilleur accès aux meilleurs soins, c’est pour moi le fil rouge de la mission de Santéclair

 

En quoi les objectifs que l’entreprise s’est fixé participent-ils à renforcer son implication sociale et sociétale par rapport à son domaine d’activité particulièrement sensible qu’est celui de la santé ?

Les grands objectifs statutaires traduisent les différentes facettes de l’engagement contre les inégalités sociales et territoriales de santé : modération économique, soins de proximité, montée en puissance du numérique tout en veillant à ne laisser personne au bord du chemin, etc. Je ne peux qu’y souscrire ! Ensuite, quand je regarde plus en détail les objectifs opérationnels, je les trouve assez techniques. Il y a peutêtre là une marge de progression pour Santéclair : faire en sorte qu’ils soient plus facilement lisibles par tous. Mais sur le fond, ils vont dans le bon sens : la diversité et la fluidité de l’offre, la transparence des pratiques et la clarté de l’information, un soutien spécifique à ceux qui ont de plus grandes difficultés à naviguer dans le système, et la reconnaissance du fait que le choix final relève de l’usager. On ne lui impose pas, on lui offre un panel des meilleures réponses possibles.

 

Comment décririez-vous le comité de mission de Santéclair ? 

Un des objectifs statutaires de Santéclair est d’être « à la croisée des chemins entre les assurés, les professionnels de la santé et ceux de l’assurance ». Je dois dire que la composition de ce comité le reflète bien ! Nous réunissons des compétences vraiment complémentaires : des salariés de l’entreprise, des acteurs de la protection sociale, un médecin généraliste, une actrice de la e-santé, un sociologue de la santé… J’espère pour ma part y apporter le regard spécifique des usagers. Ce comité vient d’être créé, et il a besoin de temps pour devenir un véritable collectif. Mais ce dont je suis quasiment sûr, avec de telles individualités, c’est qu’il ne se contentera pas de vérifier si les objectifs fixés sont atteints ou pas. Il sera à même de prendre la hauteur nécessaire pour challenger l’entreprise sur ses choix, lui suggérer des pistes nouvelles et la pousser à aller encore plus loin. 

 

Quelles sont les prochaines étapes des travaux du Comité de mission de Santéclair et en quoi vont-ils participer positivement au développement de l’entreprise et de ses activités ? 

C’est à nous de l’inventer. Aujourd’hui, la feuille de route est quasi vierge, et les obligations légales sont très succinctes. Le code du commerce se contente de dire qu’un comité de mission est « chargé du suivi de l’exécution de la mission », et qu’il doit établir un rapport chaque année… Nous allons le faire, bien sûr, en nous réunissant régulièrement, en nous acculturant progressivement à cette entreprise quand même très particulière. Mais rien ne nous interdit d’aller un peu plus loin. Avec une posture d’“amis critiques”, nous devrons certes vérifier que Santéclair tient ses objectifs, mais nous pouvons aussi l’inciter à avoir plus d’ambition sur certains points, à s’engager sur des pistes encore inexplorées… Avec un seul cap : être encore plus utile au système de santé, et donc à la société en général.

 

Quel lien entre la démarche d’entreprise à mission, la politique RSE et le plan stratégique ?

Par définition, on ne peut pas être entreprise à mission sans réflexion sociale et environnementale, puisqu’une entreprise qui abîme les êtres ou l’environnement dessert la société. Ce qui est intéressant, c’est la globalité de l’approche. Par exemple, comment contribuer à la décarbonation nécessaire de la société ? On peut le faire en choisissant ses équipements, ses partenaires ou ses fournisseurs, ou encore en favorisant le télétravail… Mais l’impact environnemental le plus puissant d’une entreprise comme Santéclair n’est pas là. En développant une approche globale de la santé – l’alimentation, l’activité physique, la santé mentale, la prévention… – auprès de millions de bénéficiaires, elle peut contribuer à réduire la demande de soins. Et le soin qui a le meilleur bilan carbone, c’est bien celui que l’on n’a pas à prodiguer. Le grand défi d’une entreprise à mission, c’est de trouver comment concilier différentes exigences plutôt que de les mettre en concurrence : l’innovation, le bien-être des salariés, le respect des fournisseurs, le service apporté aux clients, la rentabilité de l’entreprise et la “soutenabilité” des actions, etc. Il y aura toujours des arbitrages à faire, mais l’objectif est bien que le plan stratégique de l’entreprise traduise cette approche dans les faits.